vendredi, 16 juillet 2010
Derniers pas dans Stockholm
Une dernière promenade à pied dans Stockholm sous le soleil envahissant de juillet.
La ville se prend çà et là pour une Venise Scandinave et elle a bien raison. On y flâne aussi paisiblement, l'eau n'est jamais bien loin et avec elle toute une vie lacustre en plein milieu de zones ultra modernes. Derrière des immeubles de béton, de verre et d'acier voilà des pontons de bois, des embarcadères sous des voûtes de saules. Des bateaux de plaisance sillonnent lentement les canaux qui relient les 14 îles de l'archipel de Stockholm. Le rythme de la ville en est tout ralenti. Les gens sont au travail comme partout ailleurs mais l'espace est grand, les parcs, les arbres, la nature en un mot est partout qui invite au farniente, aux bains de soleil, à la pause, à la rêverie.
L'été est bref mais très intense, les nuits sont aussi courtes que ce qu'elles furent longues il y a peu. Alors les gens semblent pressés de paresser, de profiter au maximum des heures claires qui peuvent être chaudes sans être étouffantes comme ici.
On sort les bateaux, les vélos, les chaises pliantes, on montre les belles voitures qui ont trop longtemps hiberné, on pique-nique au bord de l'eau, sur les pelouses des jardins publics ou privés, on vit, simplement, avant le retour de la nuit, de la si longue nuit scandinave...
































00:50 Écrit par Phil dans Photos/Dessins | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stockholm | |
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mercredi, 05 mai 2010
Vues de Stockholm

La Suède est à l'honneur en ce moment à Nîmes, à l'occasion de la fête de l'Europe, avec plusieurs rendez-vous : conférences, films, rencontres interculturelles sont au programme (voir Midi-Libre du 2 mai).
Voici donc une modeste contribution à ces rencontres avec ces quelques vues de Stockholm prises il y a moins d'un mois.
Quelques vues en vrac, pas des « cartes postales » mais des « points de vue », plutôt, à l'imparfait de l'objectif, comme l'eût dit Doisneau, maisons typiques, immeubles d'aujourd'hui, gens ou animaux buvant le soleil timidement revenu, vie urbaine et suburbaine...
Puissent ces vues donner au visiteur l'envie d'y aller faire les siennes, avec son propre point de vue, tant cette ville exotique pour nous est riche, foisonnante, multiple et contrastée.











































19:43 Écrit par Phil dans Photos/Dessins | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : stockholm, suède | |
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mercredi, 21 avril 2010
Stuck in Stockholm (coincé à Stockholm)

Voici quelques photos volées, valises aux pieds, à la va-vite ou de derrière les vitres plus ou moins sales des trains empruntés pour revenir de Stockholm.
Moins de trois heures d'avion à l'aller, plus de 26 heures au retour, mais beaucoup moins sans doute que ne dura le trajet de notre Maréchal Bernadotte qui alla se faire élire Roi de Suède en 1810 avec sur sa poitrine un tatouage très éloquent : « mort aux rois » ...
Comment revenir de Stockholm lorsque le ciel reste vide hormis de cendres invisibles ?
À vélo, peut-être ?

En auto ?

En grosse cylindrée ?

En bateau-bus ? Pas chers à Stockholm et très pratiques, mais pour aller si loin ?

Tant qu'à faire, en vrai bateau, alors, qu'on s'amuse en croisière...

En bus alors ? Ils sont ponctuels, à la minute près, c'est extraordinaire... mais bon, oublions...

En métro ? Idée à creuser... et nouvelles lignes avec...




Alors, le train...
La gare de Stockholm grouille de monde. Six heures d'attente pour une réservation. Tous les trains ont été pris d'assaut. Un départ dans trois jours, à prendre ou à laisser. Au train où vont les choses, prenons le train donc...





Premier train : Stockholm - Malmö

Tout le monde à bord est dans la même « galère ». Certains ont déjà pris trains et bateau pour rejoindre Stockholm. Le paysage se déroule, les arrêts sont nombreux, la Suède que nous traversons est de plaines, de bois et de lacs habillée, les maisons colorées éclairent ces paysages qui deviennent uniformes. Train bien conçu, avec des prises pour brancher tout ce qui peut se brancher : j'écoute les Ten Years After : I'm Going Home. On est dans un road movie ou pas, non ?
De nombreuses gares, immanquablement annoncées par les floraisons de graphs qui ponctueront ainsi tout le trajet, de Stockholm à Marseille !












Le trajet est assez court, le train passe le détroit de l'Øresund par le pont du même nom, de 8 kilomètres de long et s'engouffre ensuite dans un tunnel pour déboucher au Danemark, terminus Malmö pour nous, tant pis pour Elseneur et pour Hamlet que j'aurais bien aimé, en d'autres circonstances, y aller retrouver...
L'intérêt inattendu du téléphone portable est que dès qu'une frontière est franchie - ce qu'on ne constate plus de visu aujourd'hui - des messages nous parviennent aussitôt pour des offres de sms et d'appels à des prix imbattables. Ainsi, et tout à fait indirectement, nous serons prévenus de nos entrées au Danemark, en Allemagne, en Belgique et en France...



Voilà Copenhague. Belle ville, sans doute, belle gare, c'est sûr. On pointe le nez à l'extérieur, on a près de deux heures d'attente, mais les bagages pèsent. Que de vélos ! Beaucoup plus qu'à Stockholm... pourtant (voir ma note du 218/12/2009). Une foire aussi, dont on ne voit qu'une attraction vertigineuse...
Dans la gare une publicité vante un site étrange qu'on pourrait traduire ainsi : www.vendezvotremaman.com !
Il y a quelque chose de bizarre dans le royaume du Danemark dirait Hamlet, ici chez lui ou presque...








Troisième train : le City Night Line, de Copenhague à Cologne

Un train de nuit de la nuit des temps, avec un joli nom, on oubliera le reste... des arrêts interminables, incompréhensibles parfois, la tension va monter car la correspondance avec le Thalis à Cologne sera même menacée... des villes traversées dans la nuit, dont restent en mémoire les noms fugaces, éclairés sur des quais désertés : Ringsted, Odense, Kolding, Padborg, Flensburg, Neumünster, Hambourg, Hanovre, Dortmund ...



Enfin Cologne, la cohue s'extirpe du train long comme un jour sans pain. On fonce... vers où ? Rien n'est indiqué, rien n'a été prévu pour renseigner au minimum le flot des naufragés du volcan... tout le monde suit tout le monde, l'angoisse grandit. Bon quai ? mauvais quai ? Voilà le Thalis, il va démarrer dans une minute, pas plus... mais une fois parti il prendra une heure de retard à cause de problèmes de signalisation, au désespoir de nombreux passagers qui pourront dire adieu à leurs correspondances !





Nous roulons en Allemagne, encore, au petit jour, et puis c'est la Belgique, Liège, Bruxelles, avec ce retard qui ne se résorbera plus. Notre voisine de galère fait la tête. Musicienne de Stockholm, elle se rend à Paris pour répéter pendant un mois un opéra. Elle avait deux billets d'avion, un pour elle et un pour son instrument, entre violoncelle et contrebasse, qui a passé la nuit dans une couchette du City Night Line, comme nous... Elle va, c'est maintenant sûr, manquer sa première répétition à l'Opéra de Paris.
Les téléphones portables bruissent d'ailleurs des échos polyglottes de dizaines d'histoires de retards, de problèmes à régler, de rendez-vous manqués. Madrid, Barcelone, Bordeaux, Paris, Londres, New-York, Casablanca sont des noms qui flottent dans l'air du train comme défilent sur les quais les noms des gares qu'on traverse.







Enfin ! la flèche picarde d'une église et le téléphone cellulaire nous accueillent au bercail... ou presque. Bientôt la banlieue parisienne et puis la Gare du Nord, la course dans le métro, deux lignes, pour rejoindre la Gare de Lyon.
Ici aussi c'est la cohue : à la colère du volcan s'ajoute celle des cheminots français... des trains sont là, d'autres pas, les voyageurs sans billets sont priés de différer leurs départs, tous les trains sont complets. Par chance, depuis Stockholm j'ai pu réserver un TGV Paris-Marseille qu'on va attendre patiemment (au point où on en est...) sur le parvis de la Gare. Dehors, deux surprises : le soleil qu'on avait un peu perdu de vue et l'absence de bancs. À Stockholm il y a des bancs partout, parfois rangés comme au théâtre, pour que les gens se repaissent du spectacle d'eux-mêmes, peut-être... Ici, apparemment, il faut bouger, ne pas stationner, ne pas se grouper... tiens tiens... les urbanistes devraient suivre quelques cours de sociologie !





Cinquième et dernier train : TGV Paris - Marseille
Pourquoi Marseille ?
C'est qu'il faudra prendre une navette de la Gare Saint-Charles jusqu'à l'aéroport de Marignane afin de récupérer la voiture pour le dernier trajet !
Et la boucle sera bouclée ! A bord de TGV (c'est la formule consacrée) je lutte : les paysages et la fatigue se disputent mes yeux. J'entrevois à peine le squelette d'acier de la Gare d'Aix-en-Provence, la banlieue de Marseille et vite, il faut se ruer sur les navettes... retrouver la voiture et Nîmes, bientôt, ville romaine qui étale au loin, après le plateau de Garons, ses barres de béton.



Voilà.
Qu'on est bien chez le roi, fût-il suédois de française lignée, mais qu'on est mieux chez soi !
Je n'ai pas dit que l'un des thèmes de culture générale sur lesquels je fais plancher mes élèves est... Le détour.
J'aurai beaucoup, beaucoup de choses à dire là-dessus, désormais !
Enfin, et pour clore la note, je laisse deux images qui traduisent beaucoup mieux l'ambiance d'une ville que j'ai retrouvée avec plaisir et que je montrerai sous d'autres aspects dans de prochaines notes, le temps d'atterrir... mauvaise métaphore...


22:15 Écrit par Phil dans Voyage/Tourisme | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : voyages, suède, stockholm, malmö, copenhague, avion, volcan islandais | |
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